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  • Alec Stephani ☆

Ruelles - havre de paix?


Les ruelles de Montréal sont en pleine métamorphose. Revitalisation, diraient certains. C’est vrai que c’est plutôt cool et relaxe de traverser le Plateau Mont-Royal par les ruelles abondamment vertes et de plus en plus sympathiques. Il y en a certaine qui sont incroyablement dépaysantes et quand on commence à goûter à leur rythme, apaisant et quelquefois hors du temps, c’est assez frustrant d’arriver au bout d’une d’entre elles et de retrouver le trafic « normal ». On y prend tellement goût que cela devient comme une petite drogue, tant les sensations peuvent être agréables.

Alors certains partent en campagne écolo à vouloir complètement transformer des accès, en véritables axes piétonniers, alternative naturelle aux voies pédestres principales.

L’idée est attrayante. Imaginez un réseau complètement alternatif, subtilement ramifié dans une structure urbaine grouillante… Génial !

Mais comme dans toute utopie, on regarde le verre à moitié plein, l’envers probable de cette médaille serait la perte d’intimité et de calme pour les résidents, voyant passer dans leurs arrière-cours un flot continu de touristes locaux ! Des groupes, des gens seuls, des rires, des voix, des regards… Mouais, on peut se demander si toutes les ruelles se prêtent adéquatement à ce jeu.

Il ne faudrait pas partir en fou non plus. Qu’est-ce qui fait qu’on a l’impression de se retrouver en forêt ? C’est que justement, il n’y a personne. C’est le silence, le vent. Le brouhaha lointain nous rappel bien qu’on est en ville, mais ces minutes de calme sont un véritable bonheur.

Et puis pour les résidents, c’est aussi leur havre de paix. Il faut remarquer que les arrières cours urbains sont souvent bien plus calmes que les cours de banlieue où le premier à sortir sa tondeuse créée un effet d’entrainement inévitable, et tel de fiers et écervelés flamants rose, tous s’y mettent de concert. Et ce n’est pas sans parler des weeds eater et autres souffleuses, perceuses, sableuses, eusse, eusse… Vraiment, les ruelles et cours arrière urbaines sont dix fois plus calmes ! Alors difficile de dire si de rendre les ruelles au tout venant est une bonne idée.

photo : UrbArt

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