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Eclectisme architectural


En roulant à vélo à Montréal, en levant le nez (pas trop haut tout de même!) on peut découvrir une richesse de détails architecturaux sans fin. De la corniche en bois habilement sculpté à la pierre finement ciselée, en passant par le fer savamment forgé, la moulure baroque de ciment peint et la tôle ingénieusement façonnée. Surprenant d'ailleurs comme tous ces détails peuvent nous échapper. Parce que l'on tient pour acquis ce qui nous entoure? Un tremblement de terre (!) et on s'aperçoit alors de la perte de ce savoir-faire et de ce temps d'artisan littéralement offert à la postérité. Car, pourrait-on construire un bâtiment avec autant de détails ornementaux aujourd'hui, avec autant de soucis de l'inutile mais tellement beau? Bien sûr, ce n'est plus la mode depuis longtemps, ni les façons de faire. Nous sommes plus pragmatiques, plus économiques... Mais est-ce meilleur? Il est aussi frappant de constater à quel point à Montréal et dans d'autres villes nord-américaines d'ailleurs, les différentes époques de construction ont su ignorer outrageusement les précédentes, créant ainsi un éclectisme à la limite de l'absurde. Le jumelage forcé de nombre de bâtiments relève de la plus grande indifférence architecturale. Quoique, d'un autre point de vue, cela met justement en valeur la différence. Un petit immeuble coincé entre deux énormes tours sera bien plus remarquable que s'il était noyé dans un ensemble harmonisé. C'est un point de vue! Mais du coup, les deux tours semblent encore plus affreuses! Tiens! On pourrait lancer un jeu amusant : prendre en photo les plus improbables agencements architecturaux... avec votre vélo, bien sûr! À vos appareils!


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